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Robert Glasper « Experiment » au Trianon (Paris) le 6 avril 2012


De formation Jazz, Robert Glasper, de par sa rencontre avec Bilal, a rapidement collaboré avec des grands noms du Hip-Hop et de la Nu-Soul comme Q-Tip, Kanye West, Meshell Ndegeocello, J Dilla, Erykah Badu, Jay-Z, Talib Kweli, Common, Slum Village, Maxwell ainsi que le jazzman Roy Hargrove… (Wikipédia). Bref, lorsqu’il mêle Jazz et Hip-Hop dans ses albums, il sait de quoi il parle.

Cependant pour ma part, je n’ai commencé à suivre ce qu’il fait que depuis peu. Avec la sortie de son dernier album Black Radio – bien plus urbain que les précédents – et la tournée qui s’arrêta un soir à Paris, ce fut l’occasion d’aller le voir pour la première fois en tête d’affiche.

La loi de Murphy, plus communément appelée « loi de l’emmerdement maximum », peut également s’appliquer aux concerts :

  • Soit tu viens à l’heure indiquée sur ton billet et tu poireautes des plombes avant que le concert ne commence ;
  • Soit tu prends en compte les retards habituels, tu arrives 20 minutes plus tard et là tu rates le début du concert.

Cette fois-ci j’ai opté involontairement pour la seconde solution. =_=’
On va se dire que l’on a pas raté grand chose, juste le tour de chauffe. >_>

Petite description de la salle, c’était aussi la première fois que j’assistais à un concert au Trianon. C’est une salle de théâtre de moyenne taille, de disposition classique avec un balcon entourant la fosse, tout comme la Cigale ou le Bataclan. Pour ce concert l’acoustique et les balances furent de bonnes qualité, on distinguait bien chaque instrument et chanteur, comme quoi c’est possible.

Le groupe se composait d’un batteur, d’un bassiste, d’un multi-instrumentiste (vocoder, flûte traversière, saxophone alto et clarinette ou saxophone soprano ? ) et naturellement de Robert Glasper aux claviers.

Le concert se décomposa en deux parties. La première était quasi-uniquement instrumentale, le groupe réinterprétait les morceaux en le déconstruisants tels des « Derrida musicaux » et en improvisant comme tout bon jazzmen. Ça me rappelait furieusement le concert de José James que j’ai pu voir en 2010. Ce fut très plaisant, ils nous faisaient voyager hors du temps et de l’espace pour revenir plus tard sur nos pas, « Travelling Without Moving ».

Gros bémol cependant, le batteur Mark Colenburg qui m’a semblé très moyen, pas à son aise en Jazz pur. Son jeu était brouillon, pas assez fluide et pas assez aéré lors des improvisations, bien que très percussif et carré, idéal pour du Hip-Hop. Dire que normalement c’est Chris « Daddy » Dave qui est à sa place.

Seconde partie, retour des musiciens et de Robert Glasper, une bouteille de vin blanc à la main, c’était son anniversaire tout de même ! D’ailleurs il s’amusait à placer quelques notes d’Happy Birthday dans son jeu. Ils reprirent le cours du concert mais cette fois-ci avec Bilal qui est intervenu pour quelques morceaux. Le mec était So High, de l’Ivory plein la tête (cf. How High) et du vin plein les veines ; les yeux explosés, titubant presque, il paraît que c’est à son habitude… m’ouais ça ne donne pas envie d’aller le voir en concert. Il y avait une sorte de malaise un brin amusé qui parcourait le public. Quoiqu’il en soit reconnaissons qu’il a tout de même bien assuré sa partie chant (hormis les premières notes incertaines). La seconde guest était la chanteuse franco-marocaine Hindi Zahra, qui a dégagé beaucoup de volupté, presque aussi perchée que Bilal mais là je suis peut-être mauvaise langue. Et puis rien de dérangeant pour le concert, surtout qu’il s’est terminé avec un duo Bilal/Zahra de très haute volée.

Concert agréable, j’ai nettement préféré la première partie, plus expérimentale, plus libre. Robert Glasper reste un très grand musicien.

 

Commentaires (1)


Répondre à Roy Hargrove Quintet au New Morning le 14 mai 2012 | NESS RADIO Annuler la réponse