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C2C au Bataclan (Paris) le 8 février 2012


C2C est un groupe de Djs composé de DJ Pfel, DJ Atom, DJ Greem et 20Syl. Ils ont commencé avec un record du monde. Celui de gagner quatre fois de suite le championnat DMC par équipe de 2003 à 2006 (Disco Club Mix, tournoi international de turnabilism). Pour info, le record est tombé en 2011 avec l’équipe japonaise Kireek.

Par la suite, DJ Pfel et DJ Atom ont poursuivi leur sillon en formant le groupe Beat Torrent. DJ Greem et 20Syl n’ont pas chômé non plus, ils sont respectivement le DJ et le rappeur/producteur d’Hocus Pocus. Après avoir tourné chacun de leur côté l’envie se fit sentir de revenir ensemble pour construire un album se reposant sur leur savoir-faire en DMC et l’expérience engrangée en tournée. Autant dire que je me suis jeté sur les places de ce concert alors que je n’avais pas encore écouté leur EP Down The Road nouvellement sorti. Surtout que la première date à la Gaïté Lyrique en janvier fut sold out à une vitesse astronomique et le suivant à la Cigale et mai le fut tout aussi rapidement.

Le petit plus de cette affiche fut l’annonce de la présence d’Irfane d’Outlines et Boom Bass de Cassius. Très beau plateau en perspective donc.

Le début du concert était annoncé à 19h30 sur les billets. L’expérience du retard minimum des salles parisiennes nous fait arriver à 20h dans la salle. Puis l’attente, une heure avec une bande son bien trouvée, mais c’était juste une bande son…

Lever de rideau, début du show. Les quatre compères nous font face en ligne, chacun sur sa table, devant sa platine. Devant chaque table est fixé un écran composé de LED. Pendant tout le concert, ces quatre écrans imageront la construction musicale pour pallier à l’immobilisme intrinsèque des Djs. La visualisation, contrôlées par les platines via un logiciel je suppose, soutient le live, apporte une dimension graphique mais oblige une certaine rigueur dans l’organisation de la playlist et ne doit pas laisser beaucoup de place à l’improvisation.

Il y avait un thème principal, un fil directeur. Une forme géométrique était affectée à chaque DJ : rectangle pour Atom, triangle pour Pfel, carré pour 20Syl et rond pour Greem. Au début les figures sont plates et filaires. Puis elles découvrent la troisième dimension, se remplissent -métaphore du concert qui prend forme- se colorent et passent par différentes animations pour que, comme me le fit remarquer une amie, au dernier morceau du concert toutes ces animations se rembobineront et reviendront aux figures du début, la boucle est bouclée, une révolution, comme le sont les samples utilisés sur leur vinyles. Visuel abouti, qui n’est pas juste là pour faire beau mais fait parti intégrante de l’œuvre proposé par C2C.

La musique maintenant, car c’est bien pour ça que nous nous sommes déplacés. Je pense que l’EP sorti en parallèle est plus un support, un bonus ; l’élément principal est bien le concert. 1h30 c’est pas long d’habitude, mais dans ce cas c’est déjà beaucoup. Le mot qui me viendra tout de suite après cette soirée est « intense », pas de pause, c’est dynamique et concentré.

Hormis les productions de l’EP totalement réarrangées pour s’insérer dans le live, nous avons le droit entre autres au set DMC 2005 (le meilleur de tous) également modifié. Je ne sais pas si beaucoup de personnes se rendent compte de l’énorme travaille qu’il y a derrière, des heures d’entraînements et d’efforts pour avoir des sons si ciselés sans perdre en musicalité. Ça demande énormément de technique, de synchronisation, une concentration s’en faille, et tout ça pour leur deuxième représentation, chapeau bas messieurs !

Petit bémol sur le public, il y a quelques énergumènes relous, totalement bourré(e)s ou faisant leur premier gentil bad trip de leur vie qui se collent tout transpirant, ignorant totalement les personnes les entourant, d’autres ne cherchant que les pogos ou sans gène passent devant toi pour t’obturer la vue de la scène… une hypothèse proposée fut la fin de la première session d’exam’ dans les universités, donc une atmosphère de relâchement pour eux. Et en plus tu prends un coup de vieux te rendant compte de ton aigreur face aux-jeunes-de-nos-jours.

Le son ? Très bon mais là j’ai envie de dire « souffler n’est pas jouer », sonoriser quatre platines avec sorties sons directement sur la table de mixage est beaucoup, beaucoup plus facile que gérer une scène avec 36 micros et des résonances à tout-va.

L’immobilisme est quelque chose qui à l’air d’embêter profondément le quartet. À certains moment, profitant que leurs tables étaient sur roulettes, les Djs se déplacent, en V, face à face par deux pour un simulacre de battle ou en quinconce pour enfin revenir en ligne. Ce sont ces nouvelles petites idées qui agrémentent un concert et te font y revenir.

Rappel, fin du concert, applaudissements mérités. Bon maintenant nous aurons le droit à un petit DJ set d’Irfane et de Boom Bass ? Ah ben non… Ifrane à commencé à 19h (sur le billet c’était marqué 19h30 !) pour à peine une demi-heure et Boom Bass devait en faire un à 20h15, pourtant on était là et on a rien vu… >_<’ Très gros mauvais point pour l’organisation, il n’y a pas eu d’explication pas d’excuse, rien. On se dit que 15€ pour C2C c’est déjà très bien mais il reste une petite frustration quand même.

Malgré cet aléas je conseille à tous de voir ce pour quoi Down The Road est fait : le concert. C’est une soirée dancefloor de grande qualité, ou chacun sort épuisé mais satisfait.

Commentaires (4)

  1. C2C au Zénith de Paris le 1er mars 2013 | NESS RADIO

    […] Entre-temps, il y eut l’EP Down The Road puis l’album Tetra. Une rafle aux Victoires de la Musique (même si à mes yeux ça a peu d’importance musicalement). Et bien entendu un enchaînement de tournées, de dates, de concerts, de festivals, de live, dont un soir, il y a plus d’un an où j’ai fait un compte-rendu que vous pouvez lire ici. […]

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