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[archive] Milk Coffee & Sugar au Café de la Danse (Paris) le 17-12-2010


Premier concert de Milk Coffee & Sugar (MC’s) pour ma part et certainement pas le dernier. Mais avant de faire le compte-rendu du live, parlons un peu du groupe encore trop peu connu.
Milk Coffee & Sugar c’est la réunion de Gaël Faye et d’Edgar Sekloka. Le premier fait pas mal de scènes entre les Saïan Supa Crew, La Rumeur et Neg’Marrons. En 2005 il remporte le tournoi officiel de Slam devant un certain Grand Corps Malade. Le second a déjà sorti un livre, Coffee remarqué et primé, fait du slam et écrit des pièces de théâtre. C’est d’ailleurs autour d’un projet d’une pièce – slam sur les 10 ans du génocide Tutsis en 2004 que les deux compères se sont rencontrés.
Le temps s’écoula et après un EP en 2009, leur premier album éponyme sortit dans les bacs en mai dernier. Ce fut pour moi un gros coup de cœur pour les instrus de qualité et surtout pour les textes d’une précision, d’une intelligence et d’une émotion rares ; tout cela sans parler des prestigieuses collaborations comme Beat Assailant l’américain, français d’adoption et Tuni And The Volume le sud-africain.
N’ayant pas pu les voir lors de dates précédentes je me faisais une joie de pouvoir enfin y aller ce soir.
19h30, la neige tombe doucement, la porte de la salle n’a pas tardé à s’ouvrir. Je ne connaissais pas le Café de la Danse et petit étonnement, la fosse est assez petite et derrière elle se trouvent des gradins en hauteurs. À première vue la salle se prête bien mieux aux concerts « calmes », de Jazz ou de Folk par exemple.
Bref, comme il est de coutume un DJ nous fait patienter. Je me sens obligé de le signaler, les titres qu’il passait collaient au genre de musique pour lequel nous sommes venus. Logique selon vous ? Oui selon moi aussi avant de voir un DJ passer du Rock avant Erykah Badu en juillet dernier et dernièrement d’entendre une bande son Variet’/Pop pour Janelle Monáe… Alors certes, à chaque fois les incidents sont vites oubliés dès lors que l’artiste entre en scène, mais c’est quelque peu désagréable, ça fait tâche.
Donc pour en revenir au concert, l’attente n’a pas été trop longue. Les musiciens, au nombre de trois, se mettent en place et la musique commence. Il y avait un batteur, un percussionniste et un claviériste/trompettiste. Puis Gaël arrive devant son micro, rapidement rejoint par Edgar.
Comme écrit plus haut, les places assises ont un temps empêchées le public de bouger mais ce n’était pas un obstacle insurmontable, la plupart des personnes se sont levées assez tôt pour ne plus se rasseoir ou presque. Car l’ambiance était chaleureuse, le public connaissait bien les paroles et répondait promptement aux artistes qui n’hésitaient pas à communiquer énormément.
Bien qu’ils ont déjà pas mal tournés, on sent qu’ils travaillent encore pour parfaire leur jeu de scène, les transitions, les échanges avec le public. Une bonne idée par exemple est de demander le nom d’une personne afin de l’utiliser pour tout le public, ce soir là nous nous prénommions « Adrien ». La démarche est intéressante, la relation artiste-public devient moins impersonnelle et est personnalisée pour chaque concert. À un autre moment ils ont invité des personnes du public pour chanter avec eux sur Café Zèbre.
L’acoustique de la salle était correcte, on avait juste du mal parfois à entendre les percussions qui étaient noyées sous le son de la batterie.
J’ai apprécié le moment où les MC’s ont laissé la place aux musiciens pour jouer une composition du batteur il me semble. On a pu apprécier le talent des gars ! Enfin ils ne sont pas totalement inconnus. Le claviériste n’est autre que Guillaume Poncelet de l’Orchestre National de Jazz. Il a joué notamment avec Wise, noJazz, Hocus Pocus et Electro Deluxe. À la batterie nous avions Arnaud Renaville, le batteur d’Electro Deluxe justement. Et enfin Stéphane Edouard était aux percussions. Il a joué avec Guillaume pour Michel Jonasz par exemple. Il avait d’ailleurs un stand beaucoup plus imposant que le batteur avec ses multiples congas, djembés, bongos, gongs… c’était impressionnant.
On voyait bien qu’ils avaient l’habitude de jouer ensemble dans divers projets.
C’était terriblement dansant, le passage batterie/percus était énorme et en fin de morceau ils ont eu le droit aux applaudissements nourris du public.
Après le retour de Gaël et Edgar, les morceaux de l’album se sont poursuivis. Dommage que Beat Assailant n’a pas pu venir pour rapper sur le titre Premières Fois, on le comprend il se mariait (hé oui, info people !). Puis le très bon rappel est venu clore ce live. Au final, un concert de plus d’une heure et demie je crois, un très bon moment passé et l’envie de les revoir très vite sur scène pour défendre leur prochain album.
le site officiel du groupe

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