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2024 © Ness Radio

Quand le Ness Crew se rejoint à Marrakech pour le premier weekend 100% Ness Radio !


Jeudi 7 juin aux alentours de 15 h. Je me trouve à l’aéroport Charles De Gaulle au nord de Paris. Face à la baie vitrée, je vois s’abattre un orage noir et une pluie diluvienne se déverser sur les fenêtres. J’attends calmement que débute l’embarquement sur l’avion qui me mènera sur un autre continent mais pas si loin que ça, voir la Perle du Sud, Marrakech.

Trois heures de vol plus tard et le temps de prendre un taxi me voici arrivé au QG, caravansérail, fondouk de Ness Radio, peu importe comment nous l’appelons, dès le franchissement de la porte d’entrée je sens de la quiétude, de la générosité, de la volupté se dégager de cette demeure. Il y a déjà plusieurs personnes dont Younes Design, Laura et Kensaye du Ness Crew. Le soir nous décidons d’aller à la fameuse place Jamaâ El Fna, aux pieds de la Mosquée Koutoubia. Nous nous arrêtons dans une des multiples « gargotes » qui se montent tous les soirs. Je déguste de bonnes petites brochettes de keftas. Pour digérer nous nous promenons sur la place parmi la foule, entre les conteurs et les musiciens. Nous essayons de ressentir l’ambiance particulière d’un soir marrakchi.

Vendredi nous partons en fin de matinée, Laura, Antoine – qui sera notre guide – et moi pour une visite de la ville. Nous longeons une petite partie des remparts de la Medina, entrons par la Bab Jdid repassons près de la Koutoubia et la place Jamaâ El Fna en s’arrêtant boire un jus d’orange pressé rafraîchissant. Nous repartons pour nous engouffrer dans les souks labyrinthiques. Grâce à notre guide nous réussissons néanmoins à trouver la Medersa Ben Youssef, joyau de l’architecture arabo-andalouse. Après quelques instants de visite et de contemplation, la faim se fait ressentir. Pas de soucis, Antoine connaît un restaurent, certes orienté pour les touristes, mais très agréable, établi sur une terrasse au dessus du souk et avec une sélection musicale assez recherchée. Enfin repus nous repartons prendre un taxi qui nous amène au Jardin Majorelle. Je reprends la description très juste de Wikipédia :

[…] il [le peintre Jacque Majorelle] crée son jardin botanique autour de sa villa, structuré autour d’un long bassin central, avec plusieurs ambiances variées, planté d’une végétation luxuriante où se nichent des centaines d’oiseaux. Ce jardin est une œuvre d’art vivante en mouvement, composé de plantes exotiques et d’espèces rares qu’il rapporte de ses voyages dans le monde entier : cactus, yuccas, nénuphars, nymphéas, jasmins, bougainvillées, palmiers, cocotiers, bananiers, bambous… et orné de fontaines, bassins, jets d’eau, jarres en céramique, allées, pergolas… .

Yves Saint-Laurent restaurera et entretiendra le jardin jusqu’à sa mort. Que dire de plus si ce n’est que c’est la seconde fois que j’y suis (après un voyage en 2007) et j’ai de suite retrouvé « mon » coin, celui qui me fait sentir être au bon endroit, en osmose avec ce qui m’entoure et faire parti d’un tout. Le jardin apaise, une sérénité se déploie. Il est un univers à part entière. J’ai grand mal à m’arracher de ce lieu. Ça ne sera pas la dernière fois que j’irai dans ce jardin, je le sens.

De retour au fondouk Ness Radio nous trouvons Joja directement venue de Vienne. Pendant que nous profitons de la fin d’après-midi voici qu’arrive à son tour Wattfutchureez accompagné du trompettiste Loïc Février et du danceur Thomas. Peu de temps après l’appel de la musique est telle que Wattfutchureez ne peut s’empêcher de se placer derrière les platines déjà installées près de la piscine, sous une grande tente berbère montée pour l’occasion. Il ne lâchera pratiquement plus les manettes jusqu’à la nuit tombante nous ambiançant par la même occasion. Loïc vient l’accompagner et place quelques solos de trompettes bien sentis. Le week-end Ness Radio à bel et bien commencé, certes plus tôt que prévu, mais qui s’en plaindrait ?

Après une courte nuit, nous nous affairons aux derniers préparatifs pour accueillir les invités qui commencent à arriver dès la fin de la matinée pour la bien nommée Poule Party. Nous serons bientôt une cinquantaine de personnes entre la terrasse, la piscine et la grande tente. Nos oreilles sont choyées tour à tour par Younes Design mixant les titres de la playlist pointue de Ness Radio, Wattfutchureez avec ses ambiances Lounge et les sessions de Loïc puis Kensaye dont c’est le premier mix, et qui nous offre un set Hip-Hop bien lourd. Malheureusement cela prend fin prématurément à cause de du Mac Book qui fait des siennes (sic). Pas de soucis Younes Design prend le relais à la volée et l’ambiance continue de perdurer dans la bonne humeur et sous un soleil estivale. Nous profitons pleinement de la journée et surfons sur les ondes de Ness Radio.

Fin d’après-midi, petite pause pour tout le monde, le temps de se préparer rapidement, car la journée n’est pas terminée, que nenni ! Nous avons tous rendez-vous au Murano Marrakech, qui invite toute l’équipe de Ness Radio pour poursuivre le mix chez eux. Un petit van du Murano vient nous chercher ainsi que les grosses enceintes pour sonoriser la soirée. Nous y sommes aux alentours de 21h, traversons l’accueil, descendons quelques marches pour arriver dans un cadre très agréable. Dans un jardin en plein air, des tables et fauteuils blancs et rouges entourent une piscine au carrelage rouge d’où émerge une petite scène avec quelques spots lumineux.

C’est là que les Djs se produiront, d’ailleurs le Ness Crew se dépêche de brancher la sono et c’est reparti de plus belle ! Wattfutchureez l’enragé ne lâche pas l’affaire, bien aidé par Younes Design. Les deux compères nous sortent un mix plus dansant que l’après-midi, bien efficace. Les solos de trompettes de Loïc collent parfaitement bien à la musique jouée comme s’ils faisaient partie intégrante des morceaux. Le son par contre laisse à désirer, heureusement que nous avons amené nos enceintes car les deux petites du Murano du côté ou nous sommes peinent lamentablement. D’ailleurs une, à bout de souffle, ne délivre plus rien tandis que la seconde sature terriblement dans les aigus. Gênant mais pas rédhibitoire, ça ne nous empêche pas de danser non-stop sur le beat (dédicace à Laura). C’est au tour de Kensaye mais la malédiction continue et son Mac Book refuse tout travail. Kensaye revient vers nous un peu dépité, il voulait tellement bien faire. C’est le live, ça arrive parfois, c’est l’expérience qui rentre. Peace bro. Puis la douce Joja prend le relais et là, ne pas se fier aux apparences, hormis les petits problèmes de vinyles qui sautent en fin du set c’est la grosse claque. Pointu comme un fleuret, lourd comme une massue, son DJ set tuerai n’importe qui. D’autant plus que Loïc vient improviser et apporte une teinte supplémentaire, du live pur. Pourtant peu de personnes dansent, peut-être trop surpris par l’ambiance « underground » loin des tubes formatées des boites de nuit. Le Murano a peut-être aussi mal choisi le lieu, magnifique sans aucun doute, mais trop vaste. Les gens s’éparpillent ce qui ne donne pas l’envie de danser. C’est d’ailleurs une chose que je trouve assez étrange sociologiquement ; la loi qui veut qu’on doit danser serrés les uns aux les autres (mais je divague). Pour finir cette Lucky Star Party, Chafs, arrivé tout droit de Casablanca pose son matos et nous offre un son bien plus House et Techno. Dommage qu’il ne peut pas rester et repars comme il est venu. La soirée se termine… ou pas. Car après être rentré, nous restons encore une partie de la nuit ensemble pour conclure doucement cette journée passée sous le signe de la musique de Ness Radio.

Les dimanche et lundi sont bien plus calmes, point de musique, mais au menu bronzage, barbotage, ramage, bref la farniente à l’état pur. Peu importe qu’on soit d’endroits différents, de milieux différents, de générations différentes, nous profitons ensemble de l’instant présent. Et c’est bien ça l’esprit de Ness Radio.

Cependant tout à une fin et je dois quitter à contre cœur ce bel endroit et ces personnes toutes aussi intéressantes les unes que les autres. Je rejoins l’aéroport, prends l’avion, atterris à Paris. La météo annonce de la pluie pour la semaine. La boucle est bouclée. Néanmoins je reviens avec de merveilleux moments plein la tête et des rencontres enrichissantes. Et j’ai le sentiment que ce n’est que le début…

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