Listen on TuneIn
Listen on Radio Garden


" No AI, no algorithms, just pure human touch. Our playlists and music selections are handpicked and ear-approved by a real, live music aficionado. So, when you tune in to Ness Radio, you're experiencing the magic of human creativity, not a robot's guesswork. "

2024 © Ness Radio

Milk Coffee & Sugar à la Maison de Pratiques Artistiques Amateurs (Paris) le 14-09-2011


Avant d’écrire le compte-rendu du concert de Milk Coffee & Sugar, j’ai relu celui que j’avais posté suite au concert au Café de la Danse en décembre 2010 (déjà, ça passe tellement vite). Je vous propose de le (re-)lire ici car je vais faire un parallèle avec le dernier live.
Pour commencer, j’avais annoncé que ce ne sera pas la dernière fois, avouez que je n’ai pas menti ! 🙂 En même temps ils sont tellement talentueux, ce n’est que du bonheur de les retrouver sur scène.
Tout d’abord Milk Coffee & Sugar a le don de me faire découvrir des salles dont je ne soupçonnais même pas l’existence. Ce fut vrai avec le Café de la Danse, ça l’est plus encore avec la MPAA cachée juste derrière Odéon (pour les parisiens). Les deux salles ont une configuration similaire, c’est-à-dire qu’elles sont plus proches d’un théâtre avec ses sièges confortables que d’une salle de concert et sa fosse qui rase la scène. Les effets sont les même que précédemment ; je m’auto-plagie : « les places assises ont un temps empêchées le public de bouger mais ce n’était pas un obstacle insurmontable, la plupart des personnes se sont levées assez tôt pour ne plus se rasseoir ou presque. Car l’ambiance était chaleureuse, le public connaissait bien les paroles et répondait promptement aux artistes qui n’hésitaient pas à communiquer énormément. ».
Sur la communication avec le public ils ont encore progressé. Avec l’expérience acquise, le live devient parfaitement rôdé, il n’y a pas de temps mort et le groupe alterne les sons dansants et les moments plus calmes.
Pour en revenir à la salle, l’acoustique était très bonne et les balances bien faite même avec deux rappeurs et huit musiciens. Car la particularité de cette événement était une formation enrichie : batterie, percussionniste, guitare basse, clavier, guitare et section cuivre. L’apport de musiciens était loin d’être futile, tous les titres ont subi des modifications au niveau des arrangements, ce qui est quelque chose d’essentiel dans un concert me semble-t-il. Cerise sur le gâteau, l’organisation du concert et les réarrangements n’ont pas été fait par n’importe qui, c’était le claviériste/trompettiste Guillaume Poncelet qui s’en chargea, autant dire une valeur sûre. Gaël Faye et Edgar Sekloka ne manquèrent pas de le saluer pour tout le travail effectué.
Les autres musiciens n’étaient pas en reste, chacun a eu le droit à son solo pour éblouir le public de son talent, car ils en avaient tous à en revendre. Messieurs Faye et Sekloka savent très bien s’entourer. Il y eut aussi de longues sessions instrumentales où l’on pouvait savourer le travail et la cohésion du groupe.
Pour les bonus nous avons eu le droit d’écouter deux morceaux dont un intitulé Tête de Gondoles, qui vont faire parti du prochain projet du groupe, à savoir un album solo de Gaël (mais la sortie n’est pas fixée en partie dû à la difficulté de s’autoproduire).
Et enfin lors du rappel (effectué sous les chants du refrain de Café Zèbre par le public) nous avons eu le droit à des invités. Tous le monde s’attendait à voir Tumi And The Volume qui apparaissait sur le teaser de l’événement. Tout faux, mais nous n’avons pas été perdant dans l’affaire, Beat Assailant est venu pour Premières Fois, et Ben l’Oncle Soul quitta le public pour les rejoindre sur scène et pousser la chansonnette.
Même en cherchant nous sommes dans l’incapacité de critiquer Milk Coffee & Sugar. Ils sortent un premier album magnifiquement bien abouti, équilibré entre sons et textes. Les concerts sont tout aussi remarquables, alors pourquoi ? Pourquoi ne percent-ils pas davantage ? Pourquoi ne tiennent-ils pas le haut de l’affiche ? Pourquoi sont-ils obliger de rester indépendant afin de produire leurs albums et de se produire un peu partout ? Aucune grosse structure ne peut-elle les soutenir ? Tout comme Rocé leurs textes sont-ils jugés trop engagés, trop dérangeant, trop sensés ? Pense-t-on, à tort me semble-t-il, qu’il n’y a pas de cible pour leur musique car ils ne sont pas dans la tendance ?
Tout ça est bien malheureux et ce ne sont pas les seuls dans le même cas…
Au risque de paraître un peu conspirationniste, je pense que les dirigeants de maison de disques, les hautes-sphères bien-pensantes qui tiennent la culture dominante française et imposent une hégémonie culturelle, étouffent la créativité et ça dans tous les domaines artistiques.

Laisser un commentaire