Alice Russell @ Cabaret Sauvage (Paris) le 5 septembre 2010

Ce concert faisait partie de la programmation du festival Jazz à la Villette 2010. Jazz ? Oui, Jazz, Alice Russell présentait un show en session acoustique. Bien sûr le Jazz est très bien représenté mais différents artistes Soul, Hip-Hop, Folk y sont présents également. Et puis le Jazz est un peu tout ça, il a cette faculté de très bien se mélanger avec tout autre style, ancien ou récent. C’est bien pour ça qu’il continue de vivre et d’évoluer.
Bref, je ne suis pas là pour vous faire un éloge de cette musique mais pour essayer de rendre compte du concert.

Commençons par la salle, ce fut la deuxième fois qui j’y allais, deuxième fois que j’en suis satisfait. Je ne sais pas si c’est la configuration de la salle, les matières utilisées (un espèce de petit chapiteau en drapé rouge foncé et bois qui confère une âme originale à la salle), le matériel audio ou le talent de l’ingé son – sûrement tout ça à la fois – mais j’ai trouvé la sonorisation de grande qualité. Le rendu de chaque instrument était précis et équilibré, pas de réverbération ni larsen.

La première partie fut un duo, Piers Faccini au chant et à la guitare et Vincent Ségal au violoncelle.

Pour les présenter je reprendrais sans honte la description du site du festival qui fait un parfait résumé : « Faccini et Ségal, comme une complicité qui prend une réelle épaisseur au fil des années. D’un côté, cette voix d’une beauté irradiante, marchant sur la corde tendue d’un folk quasi virginal. De l’autre, le violoncelle pur et rond du fondateur de Bumcello. Entre corps à cordes et notes feutrées, la musique de ces deux-là nous emporte vers des contrées inconnues. » (Source : http://www.citedelamusique.fr/minisites/1009_jazz_villette/concert.aspx?id=11292).

Je dois avouer que je ne connaissais pas Piers Facini, et Vincent Ségal juste de nom par l’intermédiaire du groupe Bumcello. Mais leur musique folk est très agréable à écouter. Pour moi c’est fait pour être confortablement posé chez soi, en laissant ses pensées divaguées.

La première partie se terminant, l’artiste à l’affiche arriva devant un public enthousiaste et déjà acquis à sa cause, qui n’a pas hésiter à se déplacer un beau dimanche à l’heure du goûter ; horaire surprenante, mais Alice Russell enchainait avec un deuxième concert prévu à 20h.

Le groupe se composait d’un batteur, un bassiste, un clavieriste, deux violonistes, une violoncellliste et une choriste. Ça s’amusait sans trop en faire. Ils faisaient leur job dans une bonne ambiance en somme.

Alice Russell nous emmenait entre Jazz et Soul avec sa belle voix mais j’ai trouvé qu’elle manquait un peu de nuance pour jouer sur cette musique alors qu’elle se prête à merveille à un style plus énergique. J’attendais à tout instant qu’elle se lâche et envoie les décibels. Ce qui m’amène à mon petit regret, j’attendais un concert un peu plus péchu, avec de la Funk ou de l’Acid Jazz à la Brand New Heavies par exemple et secrètement je dois admettre souhaiter la voir sur un titre Deep House / Soulful à la Masters At Work, ça doit tout retourner !

L’artiste était toute enjouée et communiquait fréquemment avec un public réceptif. Public qui reprit un refrain musical sans cesse, ce qui surprit agréablement Alice Russell. Elle ne manqua pas par la suite de relancer le public et ainsi nous avons eu un bel échange tout au long du concert. Elle a sans aucun doute apprécié cet accueil chaleureux.

Le concert prit fin après un rappel comme il est de coutume. Pour ma part ce n’était pas exceptionnel mais tout à fait plaisant et je ne regrette d’avoir été la voir en espérant la retrouver le 13 octobre en invité d’Hocus Pocus… mais c’est une autre histoire.